pressentir à Denyo Cochin que la réponse à cette note serait favorable. La note qui est conçue dans un esprit très amical et qui passe en revue un grand nombre de questions, demande à la Grèce de confirmer les assurances qu'elle a déjà données relativement à la situation des troupes alliés en Macédoine. La note ne fixe aucun délai, mais demande une réponse aussi rapide que possible. On croit que le gouvernement donnera satisfaction entière aux désirata des alliés : Le gouvernement a rendu réponse à la "Quadruple Entente" , le 24 à cinq heures du soir, c'est à dire dans les plus brefs délais. l'agence Havas annonce (25 novbre) que cette réponse est conçue en termes très amicaux et accorde toutes les satisfactions souhaitées, ainsi que toutes les garanties jugées nécessaires. De son côté  l'agence Reuter reçoit d'Athènes le télégramme suivant:

Le gouvernement a répondu à la note de l'Entente d'après les bruits qui courent, il a accepté de ne pas désarmer les troupes alliées et de leur laisser leur liberté d'action sur le territoire grec. Il a retenu pour un examen plus approfondi, les questions qui intéressent la sécurité de ses troupes, comme des facilités plus grandes à accorder aux alliés, dans l'usage des chemins de fer et des télégraphes. Les déclarations de l'Entente qui a promis de rendre plus tard les parties du royaume occupées par elle, et de payer les dommages et intérêts nécessaires, a convaincu le gouvernement des ses dessins amicaux à l'égard de la Grèce". L'Entente a donc le 24 reçu satisfaction sur le point essentiel. Il ne peut plus être question en aucun cas de désarmer les troupes alliées. D'autre part, si la nouvelle annoncée par Sonnino au Conseil des ministres Italiens du 26, que la Grèce serait prête à renvoyer dans leurs foyers cinq classes de réservistes, n'a pas reçu de confirmation officielle, les journaux français affirment que les Grecs ont commencé à évacuer la Zone de Salonique occupée par les soldats du corps expéditionnaire. Restent à régler quelques questions de détails. Les alliés se plaignent de la présence à Salonique d'innombrables espions allemands, autrichiens, bulgares, turcs et juifs qui avertissent télégraphiquement Sofia, Berlin et Constantinople de tous les mouvements de troupes. Ils réclament pour l'Entente le droit de contrôler tous les télégrammes, au départ et à l'arrivée d'éloigner les éléments indésirables de la population, et faire en un mot la police de la zone.

C'est pour liquider ces questions et d'autres du même genre que les ambassadeurs de l'Entente ont le 27 au matin remis une nouvelle note au gouvernement grec. La question en est la (1)! Lord Kitchener estimant sans doute la mission terminée en Grèce s'est rendu en Italie. On assure qu'à la suite de ses conversations avec les ministres italiens, au conseil de guerre tenu sous la présidence de Sallandra aurait décidé la participation de l'Italie à l'entreprise balkanique.

 

III Divers (Paris 26 novbre) Le conseil des ministres a décidé de nommer le général Alexcieuw grand officier de la légion d'Honneur. Le général Pau a été chargé d'aller lui remettre la distinction qui lui est conférée. Le général Alexiew est, on le sait, le chef d'Etat-major général des armées Russes. Il a été appelé à ces fonctions par le Izar quand celui-ci a pris le 5 septembre la direction de toutes les armées Russes.

Mr Sarrien, l'ancien ministre radical français est mort.

Louis Calvet

(1) à la date où h'écris cet article (29 au matin) depuis une tension se serait, parait-il produite entre la Grèce et l'Entente. Nous tiendrons nos lecteurs au courant. L.C.

 

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