Les faits de la semaine

21 - 28 Novembre 1915

 

 

 

1° La guerre

 

Rien a signaler sur le front ouest, rien à signaler non plus sur le front Est, sauf la reprise par les Allemands de Boësmiënde, près de Riga. Toujours de gros combats autour de Görz et encore rien de décisif.

C'est en Serbie, comme les semaines précédentes que les évènements les plus importants se sont passés, la résistance de nos alliés, au moins sur leur propre territoire, touche à sa fin, les troupes austro-allemandes ont, cette semaine, pris l'hospice, en faisant disent les communiqués allemands 11.000 prisonniers dans cette place, et elles ont rejeté les Serbes sur la frontière monténégrine. Les Bulgares sont entrés dans Pristina et accusent également un grand nombre de prisonniers.

Le gouvernement serbe se serait retiré à Sentari, cependant, aux dernières nouvelles le roi Pierre était encore à son quartier général à Prizrend.

L'état major allemand publie, au sujet de ses opérations en serbie, la note suivante:

" avec la fuite des maigres restes de l'armée serbe, dans les montagnes de l'Albanie, les grandes opérations contre cette armée sont terminées. Le but immédiat qu'elles se proposaient, l'ouverture de libres communications avec la Bulgarie et l'empire turc est atteint.

Les armées commandées en chef par le feld maréchal Mackeusen commencèrent leurs mouvements le 6 en opérant, l'armée austro-Hongroise du général de Gallevitz sur le Danube près de Sémeudria et de Ram Bazias. L'ermée Bulgare du général Bojadjeff attaque le 14 octobre sur la ligne Priot Negosin dans le même temps commencèrent les opérations de la 2è armée bulgare qui, sous les ordres du général Todorow attaqua dans la direction de Skoplje.

Depuis lors les troupes alliés ont, non seulement mené à bien la difficile entreprise de traverser le Danube, malgré la résistance de l'ennemi et l'apparition inopinée du redoutable courant d'Orsowa, elles ont non seulement enlevés d'assaut les places frontières de Belgrade, dont la conquête a illustré avec le corps de réserve Brandbourgeois, le 8è corps d'armée austro-Hongrois. Jajean Kerjaze et Picot qui sont tombées aux mains de nos braves alliés bulgares, mais encore elles ont triomphé de la résistance acharnée d'un adversaire habitué à la guerre favorisé par le terrain et qui se battait courageusement. Ni les chemins défoncés, ni les montagnes impraticables et coupées de profonds ravins, ni l'insuffisance de ravitaillement et le manque de cantonnement n'ont pu arrêter leur marche. Plus de 100.000 hommes c'est à dire presque la moitié de l'armée serbe ont été fait prisonniers. Les pertes subies par l'ennemi dans les combats ou imputables à la désertion sont énormes. 502 canons parmis lesquels beaucoup d'artillerie lourde et un matériel de guerre varié et considérable ont été pris. On peut dire à son droit que les pertes allemandes sont modiques, toutes regrettables d'ailleurs qu'elles puissent être. Surtout le maladie n'a aucunement éprouvé nos troupes.

 

II° La Diplomatie

Les journaux allemands n'ont été remplis cette semaine que de pourparlers de la "Quadruple-Entente" avec la "Grèce".

On se rapelle comment la question se posait. lorsque les impériaux envahirent la Serbie, la France et l'Angleterre décidèrent de venir à son secours, et avec l'assentiment tacite de Mr Pirizelos alors président du Conseil en Grèce, elles débarquèrent un corps expéditionnaire dans le port libre de Salonique.

on comptait que la Grèce, unie à la Serbie par un traité d'alliance

 

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