Julienne Le Mercier est la fille de Siméon Le Mercier et de Jeanne Brault.

Le 11 juillet 1682 à Vieuvy (53), elle épouse Pierre Boittin.

Ensemble, ils auront 5 enfants Jeanne, René, Pierre, Jean et Bazile.

Julienne exerce la tache de sage-femme aussi appelée matrone.

Être sage-femme

La sage-femme est une femme qui a déjà enfanté et qui est bien souvent âgée.

Elle est agréée par le curé de la paroisse puisque, en cas de nécessité, elle est habilitée à ondoyer le nouveau-né. De plus, elle prête serment de ne pas monnayer (ou troquer) ses connaissances à des fins d'avortement (considéré comme un crime).

Méthode d'enfantement

Julienne, comme ses consoeurs, est appelée dès les premières douleurs.

L'accouchement se pratique le plus souvent dans la salle commune, près de la cheminée. La future maman accouche debout ou accroupie. Cela permet à l'enfant de naître plus vite. Ne sont présentes que des femmes.

Avant toute chose, Julienne s'enduit les mains de beurre ou encore de lard selon les disponibilités.

Puis, à l'aide de son ongle ou encore d'une pointe de couteau, elle perce la poche des eaux.

Dans le cas d'un accouchement qui se déroule bien, la naissance a lieu rapidement.

Julienne n'a plus qu'a extraire le placenta et remettre les organes génitaux en place. Puis, elle confectionne une sorte de bouchon fait de charpies enduise de graisse qu'elle place dans le vagin. Le tout est maintenu par une pièce de tissus triangulaire.

L'accouchée est mise au lit et elle sera sur pied dans 24 ou 48 heures au plus tard.

En cas de problème?

Les accouchements finissent assez fréquemment par la mort de l'enfant ou de la mère voir des deux.

Il suffit pour cela que l'enfant se présente mal. Là, la sage-femme utilise tous les outils possibles : tenailles, pelle à feu... La mère est secouée dans tous les sens pendant que l'on tire sur l'enfant.

Si la famille en a les moyens, elle peut faire appel à un chirurgien. Mais même dans ce cas, le mal peut déjà être fait. Par exemple, le chirurgien-accoucheur Guillaume de La Motte raconte "qu'il arriva un jour à un accouchement au moment où on venait d'arracher la tête au bébé!"

Quand l'enfant s'en sort vivant, la sage-femme baptise le nouveau-né. Les actes de baptêmes suivants en sont quelques exemples.

C'est donc bien souvent grâce à ces baptêmes pratiqués en raison du danger de mort pesant sur le nourrisson que l'on découvrira quelques siècles plus tard que son aïeule était sage-femme.

Julienne décède le mercredi 7 avril 1734 à Saint Aubin Fosse Louvain (53).

Les explications sont extraites  :

- de Généalogie Facile - Redécouvrir l'histoire des métiers - La sage-femme

- de la vie des français au temps du roi soleil - Larousse, pages 16 et 17

Les actes d'état-civil proviennent de  :

- registre d'état-civil de Vieuvy

- registre d'état-civil de Saint Aubin Fosse Louvain